Howart et al
En regardant les descriptions, les gravures et les photographies faites par les météorologues du XIX siècle pour comprendre les formes des nuages, j’ai concentré mon intérêt sur les limitations de ces représentations.
A mon avis, avec les moyens utilisés à l’époque, le caractère gazeux d’un nuage ne pouvait jamais être fidèlement représenté. Comment y arriver? Est-ce qu’imaginer un autre support pour l’image pourrait apporter une solution au problème ?
Utiliser la technique de l’ambrotype de manière différente pourrait être une réponse. J’ai photographié des nuages avec un appraeil numérique et, à partir des images enregistrées, j’ai créé des négatifs de 4×5 pouces pour pouvoir réaliser des copies sur des plaques de verre sensibilisées au collodion. Ces nouveaux hybrides d’ambrotypes ont facilité la conservation de la transparence du nuage et ont permis la création du volume du corps.
Cette exploration, qui s’est terminé par la création d’une technique hybride où se mélangent la photographie numérique et les anciens procédés, m’a convaincu de l’utiliser pour mon objectif : garder la transparence du nuage et recréer son volume pour générer ainsi l’illusion d’une présence sans lui enlever pour autant sa condition d’image.
Ambrotype : il s’agit d’un procédé photographique utilisé au milieu du XIX siècle, spécialement entre 1855 et 1865. L’image se trouve dans une couche de collodion sur support de verre.